Contraception et avortement, même combat

 

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Sur l’aspect simplement contraceptif, suivra en effet un arsenal juridique et législatif déployant pendant quatre décennies ce qui sera pensé consciencieusement dans les loges.

Habilitation des centres de planification et d’éducation familiale à délivrer aux mineures à titre gratuit et anonyme des contraceptifs sur prescription médicale (loi du 4 décembre 1974), autorisation de la délivrance de la pilule du lendemain par les infirmières et les pharmaciens avec la gratuité assurée aux mineures (loi Royal du 13 décembre 2000), suppression du consentement des titulaires de l’autorité parentale pour la prescription médicale de la pilule aux mineures (loi Aubry du 4 juillet 2001), autorisation des sages-femmes à délivrer une ordonnance contraceptive (loi Douste-Blazy du 9 août 2004). Ce dernier texte réglementaire relatif à la politique de santé publique énonce clairement dans l’objectif n. 97 de son rapport annexe, le droit des femmes à un « accès à une contraception adaptée, à la contraception d’urgence et à l’IVG dans de bonnes conditions ».

Nous cherchons à en bricoler une meilleure, nous tous seuls, en décidant de planifier les enfants, quand les avoir et quand les éliminer et ainsi de suite, en espérant de trouver, de ce fait, le bonheur. En somme il s’agit d’une nouvelle utopie qui, en réalité, porte en son sein, comme toutes les utopies, la douleur, la mort, le malheur

Il n’est d’ailleurs pas anodin que contraception et avortement soient intimement liés dans ce dernier rapport. La France est championne d’Europe de la contraception, le baromètre santé de l’INPES (Institut national d’étude de la population et des sociétés) publié en 2005, révélant que seules moins de 5 % des femmes concernées n’utilisent aucun moyen contraceptif. Une femme sur 7 a déjà eu recours à la pilule du lendemain dont un million de boîtes ont été délivrées en 2005. Pour autant une étude parue en novembre par l’INED [1] (Institut national d’études démographiques) montre que le taux d’avortement est excessivement élevé, plafonnant à 211 000 pour 768 000 naissances, soit plus d’une grossesse sur quatre.

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